Le Royaume d’Outrebrume

Il me tient à coeur depuis longtemps de présenter une saga qui est méconnue, même dans le monde des adeptes de la fantasy et du fantastique.

Il y a un sentiment d’attachement particulier aux livres que l’on a découvert par hasard. Que ce soit dans nos balades entre les étagères des bibliothèques et des librairies, en déballant un cadeau qui nous a été offert… Le Royaume d’Outrebrume est de ceux-ci, puisque, quand j’étais enfant, j’ai été attirée par sa couverture quand je flanais dans les rayons d’une grande librairie en attendant mes parents. Je me souviens avoir demandé s’ils pouvaient me l’offrir, sans avoir le sentiment qu’il s’agissait d’un caprice comme un autre. J’ai un souvenir précis de l’intense attrait que j’avais eu pour ce livre, comme s’il s’en dégageait des ondes magiques dont seul le destin a le pouvoir.

Mais de quoi s’agit-il exactement ? Le Royaume d’Outrebrume est une oeuvre jeunesse qui a été créée par Margaret I. McAllister, auteure anglaise, en 2005.

Le genre dans lequel elle s’inscrit est la fantasy, mais plus particulièrement la fantasy animalière, qui est relativement peu connue par le grand public (sous forme de romans du moins) mais à laquelle je porte une affection particulière depuis ma lecture de La Guerre des Clans, dont je reparlerais certainement. Elle a pour principe que ce soit des animaux les principaux protagonistes de l’histoire, sous une forme anthropomorphe. Certains comprendront peut être mieux si je fais allusion aux nombreux livres pour jeunes enfants mettant en scène des ours, des lapins, des renards, etc, ou encore à l’histoire de Rougemuraille (connue sous le nom de Redwall pour le dessin animé) qui met en scène l’aventure de Matthias, une souris guerrière au sein d’une abbaye.

Qui est alors au centre de cette histoire ? Il s’agit d’un jeune écureuil du nom d’Oursin des Etoiles… Voici le résumé du premier tome:

« C’était une nuit d’étoiles filantes. Sur l’île d’Outrebrume, elles annoncent toujours un événement exceptionnel… Cette nuit-là, un drôle de bébé écureuil au pelage clair est recueilli sur le rivage. Baptisé Oursin, l’orphelin grandit en paix parmi les autres animaux jusqu’au jour où un terrible drame se produit : le prince héritier est assassiné. Oursin doit alors accomplir son destin et livrer la plus dangereuse des batailles. « 

Jusqu’à récemment, je pensais que cette saga était une trilogie. Rien n’est moins faux. J’ai découvert, qu’en réalité, il n’y avait que les trois premiers tomes qui avaient été traduits et édités en français, alors que l’auteure en a écrit deux de plus.

Tome 1: Oursin des Etoiles (Urchin of the Riding Stars), 2005

Tome 2: Le prisonnier de Grisemine (Urchin and the Heartstone), 2006

Tome 3: L’héritière d’Outrebrume (The Heir of Mistmantle), 2007

Tome 4: Urchin and the Raven War, 2008

Tome 5: Urchin and the Rage Tide, 2010

Quelle joie alors de réaliser que l’histoire n’est pas achevée, et qu’il suffirait de me procurer la suite dans sa version originale afin de renouer avec Oursin des Etoiles.

Il s’agit pour moi d’un des plus gros coups de coeur de mon enfance. L’univers était extrêmement prenant, parfois terrifiant en tant qu’enfant puisqu’on suit des intrigues de cour, de meutres. Et je n’avais jamais rien lu de tel. Aujourd’hui, après avoir touché à la fantasy adulte, je peux sans conteste avancé qu’il s’agit là d’une parfaite transposition des principales caractéristiques d’oeuvres comme L’Assassin Royal de Robin Hobb ou de Game of Thrones, mais adapté à un public plus jeune. D’autre part, le fait que ce soit non plus des humains mais des animaux au coeur du récit, donne une originalité et une douceur qui permet la prise d’une certaine distance qui serait alors trop crue pour certaines intrigues s’il s’agissait d’être humains, à mon humble avis.

Je conseille vraiment à toute personne amoureuse de la fantasy et des animaux à s’y laisser tenter afin de découvrir un pan méconnu du genre. Ou bien à le faire découvrir, comme alternative à l’éternel Harry Potter (génialissime, certes, mais qui occulte la diversité existante en littérature jeunesse), à un enfant avide d’imaginaire et d’aventures.

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